#3 - La fin du discours victimaire

"Je n'arrive pas à trouver le travail que je souhaite, je ne vais pas m'en sortir. C'est la faute du système, personne ne m'appelle". "Je ne progresse plus en sport, je perds systématiquement mes compétitions, c'est la faute du coach, il ne m'aide pas assez et il a ses préférés".

Il arrive, s'en rendre compte, que nous adoptions plus ou moins fréquemment un discours victimaire. Pourquoi?

La réponse pourrait en choquer plus d'un mais elle est simple : on y trouve notre intérêt personnel. Attardons nous sur ce constat et mettons en lumière plusieurs facteurs de l'adoption de ce comportement:

1. Nous sommes conditionnés par notre environnement et notre enfance. De ce fait, nous pouvons mécaniquement avoir l'habitude, la tendance à adopter un type de comportement "passif" et ainsi accepter voire adopter des attitudes qui ne sont pas acceptables (se faire réprimander gratuitement de manière répétée, être le souffre douleur d'un groupe d'amis…). Certaines situations semblent ainsi systématiquement bloquées alors qu'en réalité les lunettes avec lesquels nous percevons le monde sont les nôtres (produit de notre histoire).

2. Cela procure un certain confort intellectuel. En effet, en adoptant un comportement de victime, on désigne un coupable, un bourreau, UN AUTRE que soi en vérité. Nous prenons la posture du témoin et non celle de de l'acteur qui est beaucoup moins gourmande en énergie. Le problème est qu'en agissant ainsi on se déresponsabilise. Par la même occasion, on ne trouve pas de solution et la situation ne change pas.

Avant de dire "que les autres sont responsables" et "que le système est cause", il est impératif d'intégrer qu'il faut rechercher en nous la solution à la situation-problème. Pourquoi, suis-je dans cette position? Que faudrait il faire pour qu'elle change ? Comment atteindre mon objectif? Quelles sont les actions que je vais entreprendre pour réussir? Comment saurais-je si je suis sur la bonne voie?

Une technique pour sortir de cette situation…

Chaque fois que vous éprouverez de la rancœur envers vous même ou que vous aurez l'impression de ne pas avoir agi de la bonne manière, je vous invite à essayer ceci :

Procurez vous un cahier et un stylo et débuter la rédaction de votre livre du progrès.

Consignez-y les évènements et réalisations dont vous êtes fiers et ceux pour lesquels vous ne l'êtes pas. Aussi, vous pouvez reporter la manière dont vous auriez dû réagir pour qu'un évènement se déroule différemment.

Cet outil doit vivre avec vous et doit être relu régulièrement afin de cultiver votre état d'esprit qui ne cessera d'évoluer. C'est en quelque sorte votre vade-mecum. En faisant un point chaque fin de semaine, vous remarquerez que la situation évoluera dans un sens plus favorable.

"L’archer est un modèle pour le sage. Quand il a manqué le milieu de sa cible, il en cherche la cause en lui-même". Confucius (Philosophe chinois v.551-479 av. J.-C.)